Peut-être en avez-vous déjà entendu parler, peut-être même l’avez-vous vécu sans le savoir. Moi, je n’avais jamais entendu le terme « accouchement par les reins » avant de le vivre et je me suis sentie bien seule le jour J.
J’aurais aimé savoir ce qui m’arrivait, savoir ce qui m’attendait, savoir que j’étais normale. Pouvoir mettre un mot sur ce que j’ai vécu, même plusieurs mois après, m’a fait un bien fou et c’est pourquoi j’ai décidé de vous en parler aujourd’hui. Je vais vous expliquer ce qu’est un accouchement par les reins en partageant avec vous mon expérience. Âmes sensibles s’abstenir – Nan je rigole, pas de chichis entre nous – !
L’accouchement par les reins : la théorie
Petit point définition
Commençons par le commencement, comme son nom ne l’indique pas, lors d’un accouchement par les reins, bébé ne passe pas par les reins … – Bah oui c’était pas très clair –

Lorsque l’on dit «par les reins» on parle en fait de la localisation de la douleur des contractions. Au lieu de se faire ressentir dans le ventre, elle apparaît dans le bas du dos. Ceci est dû à la position de bébé dans le ventre. En temps «normal», bébé a la tête en bas, le menton fléchi sur le torse et le dos tourné vers le ventre de la maman. Dans le cas d’un accouchement par les reins, même si bébé a bien la tête en bas, il regarde le ciel (les étoiles comme le disait si poétiquement mon gynéco), son dos est contre le dos de la maman et sa tête appuie contre le sacrum – aïe ça fait mal ! -.
Cette position n’empêche pas un accouchement naturel par voie basse mais comme la descente dans le bassin est plus difficile, l’expulsion est plus longue. Il y a également plus de risque de déchirure (ou d’épisiotomie) ainsi que d’utilisation d’instruments comme ventouse ou forceps.
Comment soulager la douleur
Que vous souhaitiez ou non bénéficier de la péridurale, il existe certaines positions ou certaines choses à faire pour limiter la douleur. Hop, petite liste !
- On évite de rester allongée sur le dos : étant donné que bébé appuie déjà sur les lombaires, mieux vaut éviter d’aggraver la douleur à cause de la gravité – élémentaire mon cher Watson –
- On marche en soufflant : tant que la douleur n’est pas trop intense
- On s’accroupit : ou on se met à quatre pattes en prenant appui sur le papa, une chaise ou le lit de la salle de travail
- Si la douleur s’intensifie et que l’on souhaite s’allonger : on privilégie la position sur le côté, dos arrondi
- On change régulièrement de position : de toute façon, lorsque la douleur irradie il est très difficile de rester en place – et de se taire … –
- On met le papa à contribution (une fois n’est pas coutume) : on lui demande de nous masser le bas du dos au moment de la contraction, au bas de la colonne vertébrale, par petits mouvements circulaires des pouces avec une légère pression.
Comment éviter l’accouchement par les reins
Ce titre fait rêver n’est-ce pas ? Le problème c’est qu’il n’y a pas de solution miracle ou du moins, rien n’a été prouvé scientifiquement. Néanmoins, il existe certaines petites choses que l’on peut faire pour essayer d’éviter l’accouchement par les reins. Notre pire ennemie ? La gravité – un vrai parasite – !
Donc on privilégie des positions qui permettent au dos de se trouver au dessus du ventre par exemple en nageant la brasse plutôt que le dos crawlé, en dormant sur le côté presque sur le ventre. Pour y parvenir sans écraser bébé, on s’aide avec des coussins.
Autre position à favoriser, tout comme pendant le travail, le 4 pattes. On peut par exemple lire de cette manière en se calant avec des coussins – mon coussin de maternité, je t’aime – pendant une trentaine de minutes.
Il semblerait également que lorsqu’il fait froid, le bébé a tendance à se positionner de manière postérieure (son dos contre le dos de la maman) pour trouver de la chaleur. Il serait donc judicieux de l’aider en appliquant de la chaleur sur son ventre par le biais d’une bouillotte par exemple.
La dernière chose qui est recommandée (même pour les bébés qui ont une bonne position dans le ventre), c’est de faire appel à un ostéopathe. Ce dernier pourra, par des manipulations douces, rééquilibrer le bassin.
⚠ Par contre, on évite de croiser les jambes parce que ça ferme la partie avant du bassin et au contraire, ouvre la partie arrière. Tout ce que l’on veut éviter en fait. On évite également de surélever les jambes parce que ça n’aide pas non plus et comme on le fait généralement en étant allongée sur le dos ça va à l’encontre de ce qu’on a vu plus haut – ne me dites pas que vous avez déjà oublié ! -.
De la théorie à la pratique
Comme je vous l’ai expliqué au début de cet article, je n’ai découvert le terme « accouchement par les reins » qu’après l’avoir vécu. Mais quand la douleur est au rendez-vous, on ne réfléchit plus vraiment et on laisse le corps faire ce qui le soulage – La nature est quand même très bien faite hein ? -.

Ce qui m’a vraiment soulagée
- Le ballon : Grande découverte pour moi car je n’en avais pas à la maison. Lorsque la sage femme me l’a proposé j’ai dit oui immédiatement en espérant que ça favoriserait la dilatation du col. Au final, il m’a surtout aidée à soulager la douleur des premières contractions ressenties dans le dos.
- Bouger : Avec la douleur et l’enchaînement des contractions, je ne tenais pas en place donc je n’ai été que très peu allongée sur le dos – génial, c’est justement ce qu’il fallait éviter ! -. J’alternais entre la marche, des exercices avec le ballon, penchée sur le bord du lit, etc.
- Les massages de Monsieur : Exactement comme décrits plus haut, des mouvements circulaires avec les pouces dans le bas du dos avec une légère pression. Il y a également un autre mouvement qui me faisait beaucoup de bien, une forte pression, mains à plat au même endroit, pendant la contraction.
- Et enfin, la péridurale : Même si j’ai demandé à ne recevoir qu’une faible dose, ça a suffit à calmer la douleur qui, après 3 heures, était devenue très clairement insupportable. Je continuais de sentir les contractions mais beaucoup moins intenses.
Bilan
Avec le recul, je me dis que j’aurais aimé savoir tout ça avant mon accouchement. En revanche, je ferais tout pour éviter que ça se reproduise pour un éventuel prochain.
Je sais maintenant que je ne suis pas anormale mais plutôt que les femmes ne sont pas suffisamment renseignées (éternel problème). J’estime que mon gynéco aurait pu me parler de tout ça lorsqu’il m’a annoncé que Petite Tornade avait la tête mal positionnée. Peut-être qu’il ne voulait pas m’effrayer ?
Moi je suis de l’école de la transparence, c’est pour ça que j’écris cet article. Je ne veux pas faire peur au futures mamans mais simplement leur exposer une des options possibles pour qu’elles puissent se préparer au mieux. Et en parlant de préparation, vous en êtes où de votre valise pour la maternité ? Si vous avez encore des doutes, venez lire ceci !
Alors les mamans, est-ce que certaines ont vécu ce type d’accouchement ?
Avez-vous d’autres conseils à donner aux futures mamans ?
4 Commentaires
Lauranne
6 mai 2019 à 10 h 40 minJe trouve qu’il y a un vrai manque d’information à ce sujet. Alors j’essaie de prévenir à ma petit échelle ^^
Je te souhaite une belle grossesse et un bel accouchement ! <3
Margaux Peyrot
6 mai 2019 à 9 h 49 minBonjour ! Merci pour ce retour d’expérience !
Je ne connaissais pas du tout ce terme, et ce qui va avec !
Je prends note de tous tes bons conseils <3
Douce journée !
Lauranne
19 avril 2019 à 17 h 55 minBonjour Line, merci pour ton passage.
Il est clair que je m’en souviendrai de cet accouchement ! Alors si mon expérience peut servir c’est avec plaisir.
Lauranne
La parenthèse psy
19 avril 2019 à 14 h 15 minEffectivement, nous sommes mal renseignée ! Je n’avais jamais entendu parler de l’accouchement par les reins, c’est fou ! J’ai encore tant de chose à apprendre à ce sujet… Ca a du être une sacrée expérience…
Merci pour ton témoignage et toutes ses infos précieuses,
Line de https://la-parenthese-psy.com/